Certifications Textile : guide rapide et utile des exigences

Hello à tous, c'est Leïla pour vous éclairer un peu sur le sujet des certifications textiles de nos produits.  ​

Dans un monde où les mentions "éco", "bio" et "green" fleurissent partout - y compris sur des textiles qui n'ont rien de durable - comprendre les vraies certifications devient essentiel. Voici un petit guide pour s'y retrouver, faire des choix conscients et ne pas tomber dans le piège du greenwashing.

D'ailleurs si vous êtes curieux des indices à repérer pour détecter le greenwashing, venez lire cet article que j'ai écrit à ce sujet.

Points clés

  • Toutes les certifications ne se valent pas : GOTS, GRS et Fair Wear sont les plus complètes.
  • OEKO-TEX ne dit rien sur les conditions sociales ou écologiques.
  • BCI s'appuie sur un système opaque de « mass balance » — utile, mais trompeur s'il est mal interprété.
  • Certifications = traçabilité + qualité + éthique.
  • Un textile certifié signifie moins d'eau, moins de CO₂ et plus de respect pour les personnes.


Certifications textile : qu'est-ce que c'est ?

Les principales normes écologiques (et sociales)

Les normes écologiques sont définies selon certains standards et aident à fixer un cadre strict pour limiter l'impact environnemental à toutes les étapes de la production. Cela peut inclure:

  • l'interdiction de pesticides ou de métaux lourds,
  • une consommation d'eau réduite,
  • des procédés de teinture non toxiques,
  • le traitement des eaux usées,
  • et des critères sociaux : conditions de labeur décentes, salaires équitables, interdiction du travail des enfants, sécurité sur le site de production...

Certaines certifications regardent aussi la chaîne de logistique, les emballages, ou la consommation énergétique. Bref, un bon label s’intéresse à l’ensemble du cycle de vie du produit — humain inclus.


Les labels durables à connaître

Il existe de nombreux labels, mais tous ne se valent pas. Voici ceux qu'on considère comme fiables, car ils prennent en compte à la fois l'écologie, l'éthique sociale et la traçabilité:

GOTS: Global Organic Textile Standard 

Le label de référence pour les textiles biologiques. Il garantit :

  • un minimum de 70 % de fibres bio (jusqu’à 95 % pour la mention "organic"),
  • des procédés de transformation respectueux de l’environnement,
  • le respect de normes sociales strictes (interdiction du travail des enfants, salaires équitables, sécurité…).

GRS: Global Recycled Standard 

Spécialisé dans les matières recyclées, ce label assure :

  • un contenu minimum de fibres recyclées,
  • des pratiques sociales et environnementales contrôlées,
  • une traçabilité complète de la chaîne de production.

Fair Wear Foundation 

Ce n’est pas un label produit, mais une démarche entreprise. Les marques membres s’engagent à :

  • améliorer activement les conditions de travail dans les usines,
  • suivre un programme d’audits et de corrections,
  • publier des rapports de performance annuels.

Ecovadis 

EcoVadis est une plateforme d’évaluation RSE qui note les entreprises sur leurs engagements environnementaux, sociaux, éthiques et d’achats responsables. C’est un outil B2B qui permet de sélectionner des partenaires fiables sur des normes concrètes. Chez INKOO, un bon score EcoVadis est un vrai gage de confiance — surtout pour choisir nos fournisseurs ou ateliers partenaires.

Ce que ces labels garantissent :

  • Une vraie traçabilité du textile,
  • Des normes sociales strictes,
  • Un impact environnemental réduit à chaque étape.


Les labels à connaître… mais à décrypter

Certains labels ne sont pas faux, mais ils sont souvent mal interprétés. Ils ont le mérite d’exister, mais ne garantissent ni une fabrication écologique, ni des conditions sociales éthiques.

OEKO-TEX® Standard 100 

Ce label garantit qu’aucune substance nocive (métaux lourds, perturbateurs endocriniens, etc.) n’est présente dans le produit fini. C’est utile pour les vêtements portés à même la peau, notamment les bébés ou les personnes sensibles.

⚠ Mais attention : OEKO-TEX ne dit rien sur l’origine des fibres, les procédés chimiques utilisés, ni sur le quotidien des ouvriers/ employés. Un t-shirt OEKO-TEX peut tout à fait venir d’une usine polluante ou exploitante.

Il ne faut donc pas le confondre avec une certification globale ou éthique. Chez INKOO, on l’utilise comme un complément, jamais comme seule référence.

BCI: Better Cotton Initiative 

BCI a pour objectif d'améliorer la culture du coton. Il garantit:

  • Formation des agriculteurs à de meilleures pratiques agricoles (réduction des pesticides, économie d'eau, rotation des cultures, etc)
  • Objectif d'amélioration continue plutôt que des exigences strictes.
  • Mise en place d'un système de 'mass-balance' (équilibrage de volumes) - le coton BCI peut être mélangé à du coton conventionnel.

C'est quoi le mass-balance? En gros, il peuvent produire 100 kg de coton certifié et le mélanger à 900 kg de coton conventionnel pour quand même vendre 100 kg de t-shirt comme 'BCI', c'est pas clair, ça entretient la confusion. Mais ça se veut introduire petit à petit du coton responsable dans les chaînes d'approvisionnement, l'idée n'est pas mauvaise mais pas du tout traçable et ne garantit en rien au client final que son t-shirt contient du coton durable.

Donc, vous vous en doutez, ce label est assez critiqué:

  • Transparence de la production faible - le coton BCI n'est pas traçable à 100% jusqu'à la ferme, contrairement à GOTS. Ce système de mass-balance permet qu'un produit étiqueté 'BCI' ne contienne pas nécessairement du coton responsable.
  • Limites environnementales: BCI n'interdit pas les OGM, autorise certains pesticides et n'exige pas de fibres biologiques.
  • Critère sociaux peu exigeants: bien qu'ils parlent de 'conditions de travail décentes', les audits sont souvent insuffisants, et des cas de violations des droits humains ont été signalés dans des zones BCI, notamment au Brésil.

Donc BCI vise à améliorer la culture du coton à grande échelle, c'est une approche intéressante qui a le mérite d'exister. Mais comme elle ne garantit ni le suivi clair de l'origine des fibres, ni des critères environnementaux et sociaux stricts, c'est un label qui fait un peu polémique. J'ai trouvé des sources intéressantes qui relatent un cas de déforestation illégale et de violation des droits humains dans des plantations au Brésil, n'hésitez pas à vous faire votre propre opinion.

Sources:

Earthsight (2024) Complacency and data manipulation at Better Cotton. Available here.  (Accessed: 4 August 2025).

Importance de la traçabilité dans l'industrie textile

Garantir la qualité des tissus

Les matières premières sont super importantes dans le choix d'un textile à personnaliser. Un bon textile, ce n'est pas juste une question de style. La matière première joue un rôle clé dans sa durabilité: un coton bio résistera mieux dans le temps, se lavera plus facilement et donnera un meilleur rendu en broderie ou en sérigraphie.

Choisir des textiles certifiés, c'est aussi choisir une qualité durable - celle qui tient des années, lavage après lavage.

Responsabilité sociale et conditions de travail

Choisir des produits certifiés, c'est s'assurer que les personnes qui travaillent pour les fabriquer sont dans des conditions correctes, dignes et sûres.

Les labels comme GOTS, GRS ou Fair Wear englobent des critères sociaux essentiels: aucun enfant impliqué dans la production, salaires équitables, sécurité sur le lieu de production, etc.

Choisir des textiles certifiés : un geste pour l'environnement

Un t-shirt certifié, c'est souvent:

  • moins d'eau utilisée,
  • moins de pollution dans les rivières,
  • moins d'énergie fossile consommée,
  • des personnes mieux traîtées tout au long de la chaîne de production.

C'est un petit geste à échelle individuelle, mais un grand impact quand on pense aux volumes produits pour le secteur du B2B.

Conseils pour différencier les certifications fiables

  • Vérifiez que le label est clairement mentionné, avec un numéro de licence si possible.
  • Méfiez-vous des formulations vagues comme 'coton éthique' ou 'greenwear' sans preuve.
  • Consultez les sites des labels pour comprendre ce qu'ils couvrent exactement.
  • Cherchez les certifications croisées : un textile à la fois GOTS et Fair Wear coche vraiment toutes les cases.

Impact des textiles certifiés sur l'environnement

Quelques chiffres intéressants:

  • Un t-shirt GOTS consomme jusqu'à 91% moins d'eau qu'un t-shirt conventionnel.
  • Le coton biologique émet 46% de CO₂ en moins que le coton classique. (Source: Textile Exchange (2014) Life Cycle Assessment of Organic Cotton Fiber. Prepared by PE International. Available at: here. (Accessed: 4 August 2025).)
  • Une production certifiée Fair Wear, c'est des ateliers suivis et auditables. (Source: Fair Wear Foundation (2020) Audit Manual – Version 5.1. Available at: here. (Accessed: 4 August 2025).)

Conclusion

Choisir des textiles certifiés, ce n’est pas juste cocher une case “écolo”. C’est faire un choix éclairé, traçable et engagé à chaque étape de la production. Dans un secteur textile encore largement opaque, comprendre les labels et leur portée réelle est un levier puissant pour consommer mieux — et produire autrement, surtout dans le B2B.

Chez Inkoo, on mise sur la transparence et la qualité durable, pas sur les fausses promesses. Et en plus de choisir nos fournisseurs avec soin, nos encres sont 100% à l’eau.Pour en savoir plus sur nos encres écologiques, cliquez ici.

Si vous avez un doute sur un label, une matière ou une certification, on est toujours partants pour en discuter autour d’un café ou par mail.

Si vous voulez en savoir plus, venez voir comment renforcer votre marque avec des goodies eco-responsables et éviter le greenwashing. → Lire l'article


INKOO, Leïla Verhoogen 11 août 2025
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Greenwashing dans le textile : les indices à repérer